Vous êtes d’abord juriste, plutôt qu’historien : en quoi cela vous qualifie-t-il mieux pour étudier l’épineuse question de la réalité du génocide vendéen, que certains mandarins récusent ?
« Génocide » est le nom d’un crime. C’est – exclusivement j’y insiste – un concept de droit pénal. Il n’a été défini que pour la répression du crime de masse qu’il désigne. Si des historiens veulent en traiter ils ne sont légitimes à le faire qu’à la condition de s’en tenir strictement au référentiel juridique (loi et jurisprudence). Or les historiens négationnistes du génocide vendéen non seulement ignorent cette définition mais on est en droit de penser qu’ils ne veulent pas la connaître car alors même qu’on la leur détaille, certains continuent à se bricoler leur propre concept de génocide, bien sûr pour justifier ce négationnisme qui est leur pétition de principe pour des raisons idéologiques assez transparentes. J’ai au moins sur eux l’avantage de ma formation juridique et de ma pratique à hautes doses du droit pénal international durant les années où j’ai eu à suivre et accompagner les procédures des tribunaux pénaux internationaux de La Haye pour le compte de notre pays (mais, bien entendu, mon analyse du sujet vendéen n’engage que moi). [...]
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