Prenant acte de ce que la religion juive faisait des juifs vivant en France « une nation particulière dans la nation française », Napoléon réorganisa la religion juive afin que les juifs s’assimilent et deviennent des citoyens à part entière. Pour donner un caractère sacré et définitif aux modifications qu’il a exigé des juifs d’opérer dans leur religion, Napoléon fit revivre la plus haute instance de la religion juive, le Grand Sanhédrin. Celui-ci parapha l’acte de naissance du judaïsme libéral, parfaitement intégré à la France.
« Il faut ôter des lois de Moïse tout ce qui est intolérant, déclarer une portion de ces lois, lois civiles et politiques et ne laisser de religieux que tout ce qui est relatif à la morale et aux devoirs des citoyens français. » ordonna l’Empereur à Champagny, son ministre de l’Intérieur, le 26 octobre 1806. « Lorsqu’on les soumettra aux lois civiles, précisa-t-il, il ne leur restera plus, comme Juifs, que des dogmes, et il sortiront de cet état où la religion est la seule loi civile, ainsi que cela existe chez les Musulmans, et que cela a toujours été dans l’enfance des nations[1]. »
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