« En matière de grandes catastrophes publiques, toujours privilégier la connerie au complot : la connerie est à la portée de tous, c’est donc assez largement répandu : le complot nécessite beaucoup d’intelligence et d’organisation, c’est très rare », disait Michel Rocard. L’ampleur des évènements récents a pu laisser croire aux plus sceptiques que des puissances financières, politiques et scientifiques étaient suffisamment organisées pour planifier un grand « complot » visant à vacciner l’ensemble de la population mondiale pour la suivre à la trace avec des puces – sachant qu’un simple smartphone suffit pour ça – s’approprier ses données génétiques ou générer un maximum de profits pour des grands groupes pharmaceutiques.
Le propre du complotisme est bien d’amalgamer des éléments réels à des fantasmes. Ainsi, la fondation Gates est régulièrement dénoncée comme partie prenante, ou principale ramification d’un complot mondial. « L’Event 201 » est régulièrement rapporté comme constituant une preuve de ce complot unissant « Big Pharma » à Bill Gates. En octobre 2019, l’Event 201 unissait des épidémiologistes, des virologues, des chercheurs internationaux publics et privés, ou bien encore des responsables politiques autour d’une expérience visant à simuler l’impact que pourrait avoir une pandémie… causée par un nouveau coronavirus associé à un SRAS. Il n’en fallait pas plus pour alimenter les spéculations les plus folles.
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