Lancés la semaine passée dans une surenchère de diatribes contre l’Église, et après avoir introduit mardi la question de l’IVG, les députés ont débattu hier d’un amendement Zemmour, dans le cadre du projet de loi confortant les principes de la République. Par l’amendement n°2092, le député M'jid El Guerrab a proposé d’obliger les chaînes télévisions à diffuser les peines pour incitation à la haine des personnes qu’elles invitent ou emploient. Un moyen très clair de s’en prendre à CNews et à Éric Zemmour.
Cette proposition anti-haine a pourtant de quoi surprendre venant de ce député. Celui-ci a été mis en examen le 2 septembre 2017 après avoir été accusé d'avoir porté deux violents coups de casque à Boris Faure, premier secrétaire de la fédération des Français de l'étranger du Parti socialiste. Boris Faure avait été victime d’un traumatisme crânien et s’était vu prescrire plus de 30 jours d'ITT. Pour sa défense, M'jid El Guerrab a affirmé avoir été traité de « manipulateur », « menteur », « arabe » et « communautariste de merde ». Il avait à l’époque pour avocat Éric Dupond-Moretti. Le parquet de Paris a réclamé fin 2019 un procès pour « violences avec arme par destination ayant entraîné une incapacité totale de travail de plus de huit jours ». En 2019, sa nomination dans la commission d'enquête parlementaire sur les violences attribuées à des groupes d'extrême-droite avait suscité la polémique. Au cours des débats sur la présente loi, il s’est par ailleurs positionné très favorablement au port du voile : « Moi, je le dis de la manière la plus honnête qui soit : ma maman porte le voile. Elle nous amenait aussi à des sorties scolaires. Elle ne porte pas le voile par prosélytisme comme j’ai pu l’entendre, mais elle le porte par culture. Elle a grandi quasiment au Maroc. » [...]
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