Fondée en 1853, la Compagnie Générale des Eaux (CGE) devenue Veolia, veut manger la Lyonnaise des Eaux, créée en 1880 et désormais appelée Suez. Si elle y parvient, son capital étant émietté, elle ne serait pas à l’abri d’une OPA. Les eaux françaises pourraient passer sous drapeau étranger.
En 2006, le président de Veolia, le sarkozyste Henri Proglio, qui avait sorti sa maison des griffes de l’aventure Vivendi menée par Jean-Marie Messier, essaya de racheter Suez avec l’italien Enel. Le Premier ministre Villepin sauva Suez en l’adossant à Gaz de France. En 2009, Antoine Frérot prit les rênes de Veolia. À son tour, le groupe souffrit de difficultés en 2012. Frérot repoussa une tentative de rachat de Suez. Aujourd’hui, Veolia emploie 178 000 personnes pour un chiffre d’affaires de 27 milliards d’euros. Le 4 septembre, les 567,2 millions d’actions du groupe valaient presque 11 milliards d’euros.
Lire aussi : Enquête : Ce que l’État n’est pas prêt à payer pour notre sécurité
Pour mener son raid sur Suez, Veolia est aidé de… Jean-Marie Messier, devenu banquier d’affaire, et de la branche française de la banque Perella Weinberg Partners, dirigée par David Azéma. En 2014, ce dernier était directeur de l’Agence des Participations de l’État. Il avait candidaté au poste d’Antoine Frérot, avant de se retirer de la course. À l’APE, David Azéma a travaillé avec le secrétaire général adjoint de l’Élysée de l’époque, Emmanuel Macron. Azéma a quitté l’APE en juillet 2014 pour devenir numéro deux pour l’Europe de Bank of America-Merril Lynch. En août 2014, Emmanuel Macron fut nommé ministre de l’Économie. La vente d’Alstom à General Electric fut enclenchée. Bank of America-Merril Lynch fut choisie comme banque-conseil. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !