C’est l’un des grands événements qui balise l’année orléanaise. Chaque 8 mai, la ville d’Orléans organise les fêtes johanniques pour célébrer la délivrance de la ville par Jeanne d’Arc et son armée en 1429. À cette occasion, et alors qu’il n’y aura pas de spectateurs cette année pour cause de Covid, France 3 Centre-Val de Loire devait diffuser un programme de 52 minutes financé entièrement (25 000 €) par la ville et donné clef en main à la chaîne pour diffusion, afin que les habitants puissent assister par écran interposé aux célébrations.
Ce devait être une première, mais France 3 en a décidé autrement : dans un courrier envoyé à la mairie, le directeur de la chaîne Jean-Jacques Basier a annoncé qu’il renonçait à la diffusion. En cause : le documentaire a été jugé comme étant un tract politique, et la chaîne, qui n’avait pas le droit de regard, a préféré se retirer. Dans les pages de La République du Centre, Jean-Jacques Basier s’est expliqué : « J'aurais aimé que la ville utilise le conditionnel au moment de la présentation du programme. Nous avions fait une lettre d'intention, c'est vrai, mais il ne s'agissait pas d'un contrat. Il était prévu que si ce magazine ne nous convenait pas, nous ne le diffuserions pas ».
Lire aussi : Jamel Gorchene : un immigré qui nous voulait du bien
C’est l’intervention dans le programme de Charlotte d’Ornellas, ex-Jeanne d’Arc en 2002 et journaliste de Valeurs actuelles, qui a semble-t-il posé problème à la chaîne. « Quand j'ai appris, lundi, que la voix off de ce programme serait faite par une journaliste de Valeurs actuelles, les bras m'en sont tombés. Pour un programme diffusé sur une chaîne publique, c'est quand même très compliqué ». En clair, elle est jugée trop de droite, trop catho, trop de tout ce qui sent l’obscurantisme pour les bien-pensants. La télévision publique assume donc ouvertement de discriminer les intervenants sur des critères idéologiques – et soyons clair, la discrimination va toujours dans le même sens. Si vous n’êtes ni libéral, ni de gauche, votre opinion est considérée comme n’ayant pas droit de cité sur une chaîne financée par l’impôt de tous. Nouvelle confirmation de ce que l’on savait : les médias publics sont à la botte des progressistes, et toute opinion de droite n’est plus tolérée par ceux qui défilaient en se disant Charlie il y a encore peu de temps. Pas étonnant que la liberté d’expression ne passe plus chez les « jeunes », quand même les médias et l’Université y ont renoncé. Décidément, la gauche donne l’exemple. [...]
Vous souhaitez lire la suite ?
Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !