Le Tribunal pénal international pour l'ex-Yougoslavie avait pour mission de juger les crimes commis lors des conflits en ex-Yougoslavie dans les années 1990. Concernant les crimes de la guerre de Bosnie (première partie), le documentaire de Lucio Mollica réduit quatre années de guerre (1992/1995) aux événements de Srebrenica et aux crimes commis par les forces serbes au mois de juillet 1995. Pas un mot sur les exactions perpétrées les années précédentes par les unités bosniaques de Naser Ori?, abritées dans l’enclave de Srebrenica, à l’encontre des villages serbes alentours. Des massacres horribles avec décapitations ont eu lieu dans ces villages, notamment dans la nuit du Noël orthodoxe de janvier 1993 ; le Comité pour la recherche historique de Sarajevo a évalué à 785 le nombre de Serbes tués, lors de 50 raids sur des villages serbes, par les unités de Naser Ori? entre septembre 1992 et mars 1993. Rappelons que Naser Ori? et ses milices ont abandonné la population de Srebrenica, sur ordre du président bosniaque Alija Izetbegovi?, à l’approche de l’armée serbe. Ces faits sont attestés par le général Philippe Morillon.
Le documentaire d’Arte ne dit pas un mot sur la campagne de terreur organisée par le SDA d’Alija Izetbegovi? à l’encontre des citoyens serbes de la partie de Sarajevo sous contrôle musulman. De 1992 à 1995, 3 000 civils serbes ont été tués, uniquement dans cette partie de Sarajevo. Au cours de cette période, 1 665 civils serbes ont été gravement blessés et 800 ont disparu. La majorité de ces morts et de ces blessés n'était pas liée aux combats entre l’armée bosniaque et l’armée serbe, mais aux actes criminels planifiés par le SDA d’Alija Izetbegovi? contre des civils le plus souvent agressés dans leurs foyers. Cette campagne de terreur a conduit au grand exode des Serbes après les Accords de Dayton de décembre 1995 ; suite à ces accords, 435 000 Serbes sont devenus des déplacés internes en Bosnie-Herzégovine, au moment où 235 000 Serbes étaient forcés à l’exil face à l’opération de nettoyage ethnique en Croatie. Au final la population serbe d’une ville qui se veut tolérante et multiethnique, Sarajevo, a été totalement éliminée par ceux qui prétendent toujours être les principales victimes de ce conflit.
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Dans la seconde partie du documentaire, la falsification est portée à son paroxysme. La responsabilité de tous les crimes commis dans la province méridionale de la Serbie, le Kosovo-Métochie, est attribuée au seul président serbe Slobodan Miloševi?. Aucun mot sur le massacre de Ra?ak qui a mis le feu aux poudres ni sur les accords de Rambouillet qui constituaient un véritable diktat sur la Serbie. Pire, une vision simplificatrice et simpliste tend à démontrer que les militaires serbes s’en seraient pris à toute la population albanaise ; or une guerre terrible avait commencé dès 1998 entre l’armée yougoslave et l’UCK, organisation désignée comme terroriste par les Etats-Unis. Vingt-cinq ans après les faits, Arte ose réaliser un documentaire faisant porter l’entière responsabilité de la « guerre du Kosovo » de 1999 sur les épaules de Slobodan Miloševi?, au moment même (2021) où plusieurs criminels de guerre albanais, dont l’ancien président Hashim Thaci, sont jugés par le « Tribunal spécial pour le Kosovo ». Encore un nouvel effort de falsification historique, 12 000 morts sont attribués à l’armée yougoslave alors que cette guerre du Kosovo a provoqué 6 500 morts albanais et 2 700 morts serbes. [...]
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