« À St Helens et dans la région, quand j’étais enfant, Pilkington employait plus de 10 000 personnes : aujourd’hui il ne reste que 700 emplois ». Les yeux bleus gris de Sean sont comme hypnotisés par la cheminée de l’usine face à lui. Son regard tourne un peu plus loin sur l’horizon : « Là-bas, c’est l’ancien siège ». L’immeuble années 60 se dresse comme un champignon géant au milieu de la ville. Autour, des pavillons, maisons de deux étages toutes semblables. L’immeuble est vide, on aperçoit ses rideaux intérieurs à lames, tordus, tirebouchonnés, et la lumière des fenêtres opposées, que plus aucune cloison ni mobilier n’arrête, donne à ce bloc de béton noir à la façade ornée de plaques bleues une apparente transparence.
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