Au moment où sont écrites ces lignes, Israël a reçu la semaine dernière 2 000 roquettes tirées par le Hamas. D’après les médias israéliens, il resterait 28 000 engins à l’organisation palestinienne. Un communiqué de sa branche armée, les brigades Izz al-Din al-Qassam, nous a appris l’usage de missiles A-120, SH85, Q20, M75, J80 et J90, ainsi que des roquettes iraniennes Sejil d’une portée de 120 km. Les Sejil exceptées, toutes les autres sont fabriquées localement par le Hamas. Elles coûtent de 500 à 3 000 dollars chacune, à comparer au coût unitaire des missiles du « dôme de fer » qui a protégé Tel-Aviv toute la semaine, plus proche de 50 000 à 80 000 dollars pièce. L’un dans l’autre, l’opération du Hamas lui a coûté dans les trois millions de dollars de matériel. Quel intérêt? La chaîne israélienne Channel 12 a apporté le 10 mai un début de réponse. L’Iran financerait le Hamas à hauteur d’environ 70 millions de dollars par an. Mais, pour le mois de mai, Téhéran aurait consenti une rallonge de 30 millions à une condition: que le Hamas aide l’Iran à collecter des informations sur les capacités anti-missiles israéliennes et ses emplacements. De ce point de vue, c’est réussi. Le « dôme de fer » a fonctionné en mondovision. 3 millions de dépenses pour 30 millions de revenu : en première analyse, le Hamas a réalisé une marge de 90 % sur le chèque iranien. Dans les faits, cette marge est moindre.
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En premier lieu, Israël a répliqué sérieusement et des tunnels ont été détruits. Il va falloir recommencer à les creuser. En 2014, Israël estimait que les Palestiniens avaient construit 1 300 tunnels pour 1,25 milliard de dollars. Le coût d’un tunnel ressortait donc à environ 961 000 dollars. Mettons que Jérusalem en ait touché 10, c’est 10 millions de plus qu’il faut soustraire du chèque iranien. [...]
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