Il y a ceux qui disent « J’ai changé », pour faire croire qu’ils ont entendu les reproches qui leur étaient adressés, alors qu’au fond d’eux, ils sont restés les mêmes, n’usant et n’abusant de cette sémantique que par pure tactique électoraliste ; et puis il y a ceux que l’orgueil empêche d’avouer que ce qu’ils défendaient hier était une erreur et qui, n’ayant nulle envie de devoir se justifier, se font les adeptes de la méthode subreptice en espérant que nul ne s’apercevra qu’ils ont fait disparaître ce qui était hier un point central de leur programme.
Dans la première catégorie, Nicolas Sarkozy, dont les électeurs auraient dû se souvenir qu’en bon fan de Johnny Hallyday, il ne pouvait pas avoir changé, puisque « ça ne change pas un homme / un homme ça vieillit ». Dans la seconde, Marine Le Pen, qui ne peut se dédire sans risquer de se discréditer, tant elle se targue que son parti et elle-même aient tout anticipé, tout préconisé, dans tous les domaines, sous les sarcasmes de l’ensemble de la classe politique, avant que chacun ne vienne plus ou moins se ranger à ses analyses, quand bien même s’en défendent-ils. [...]
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