« Le mal est religieux, la révolution est religieuse, le remède est religieux, nous ne guérirons que religieusement », disait Blanc de Saint-Bonnet. Et voilà que la République approuve stricto sensu ! Vincent Peillon exhume dans ce petit essai une tradition trop méconnue de la gauche républicaine qui, s’opposant avec Jaurès au positivisme étriqué d’un Littré, concevait la laïcité comme « un acte de foi ». Si elle part d’un point juste – l’homme est par essence religieux – cette religion laïque repose bien vite sur une ambiguïté : permettre à chacun d’avoir ses croyances d’un côté, ou poser un nouvel idéal de l’autre. La solution est flottante, car doit se plier au pluralisme : ce sera une « libre- pensée religieuse » utopique et spiritualiste du devenir, anticléricale et anti-athée, faite de science et de justice. […]
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