C’est la rentrée pour Yann Barthès et son équipe de journalistes en Stan Smith. On en attendait beaucoup et forcément, on n’est pas déçu. Yann Barthès a fait peau neuve, l’histoire ne nous dit pas si c’est la trithérapie ou le mono-régime à base de chou kale, mais sa maigreur confine désormais à l’atrophie. Sa grosse tête rasée pour l’occasion a l’air encore plus énorme, posée comme une bogue sur son minuscule torse de bébé à bascule. Le tout dodeline sagement derrière son bureau en fibre de verre, affichant toujours cette condescendance odieuse qui est la marque des plus fameux copronymes.
On a presque envie de les aimer, au fond, ces bateleurs de la pensée confite, parce qu'ils n'ont plus l'air de croire eux même à leur mélasse publi-rédationnelle
Ses chroniqueurs ne sont pas en reste. Crise sanitaire oblige, on les a éloignés au maximum les uns des autres : par l’effet d’un ridicule effet de perspective, ils ont l’air de lilliputiens. D’ailleurs tout est rachitique sur le plateau du Quotidien, à commencer par les idées et par ces micro-reportages d’opinion qu’ils voudraient nous faire passer pour du journalisme d’investigation. Paul Gasnier, dégaine de modèle photo pour Getty Images, lorgne toujours le prix Pulitzer : on lui a désormais alloué un « 20h15 Info » où il affiche une mine grave et circonstanciée, taclant les dérives extrémistes de la droite française avec la pusillanimité d’un comptable de Car Glass. Bienheureuse peste brune qui n’aura pour la contrer que ces lombrics allaités au jus d’avoine. […]
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