On est en direct, c’est un peu le symbole décrépit du service public, dans ce qu’il a de plus de rance, de plus inutile : le plateau, qui se voudrait des allures de cabaret lounge un peu huppé, fait plutôt penser à l’arrière-boutique d’un détaillant en poêles à bois, ou aux ambiances dominicales des émissions de Jacques Martin. Impression renforcée par le pianiste de bar tout droit sorti des années 70. Avec On est en direct, Ruquier est en passe de devenir un monument, et son talk-show le panthéon vivant du service public, mortifère, gâteux, racolant toujours les mêmes artistes dédiés à la cause, cultivant toujours le même entre-soi ultramondain, la gauche peinarde du triangle d’or qui bâille quelque part entre le théâtre du Rond-Point et le Carmen. Et ils s’étonnent encore de voir leur audience fondre comme lubrifiant au soleil, les sots ! Au moins Ardisson avait un peu de panache, un peu d’ambition dans les narines. Faut les voir, Ruquier et sa bourgeoise levantine aux dents qui rayent le qué-par, dans leur studio tout pété qui ressemble à l’intérieur d’un Werther’s Original, ambiance marronnasse pour flatulents du samedi soir. […]
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