« C’est un produit – le foie gras – issu des pires pratiques possibles. Ce n’est pas une tradition française, mais plutôt une honte française de continuer la production de foie gras », a déclaré le tout petit Eric Piolle, maire de Grenoble de son état. Un propos trahissant l’inculture crasse des idéologues d’un parti qui arrive pourtant à diriger de nombreuses grandes métropoles françaises. Eric Piolle a emboité le pas à madame le maire de Strasbourg qui a elle aussi interdit le foie gras. Elle a pris sa décision à la demande de l’association américaine PETA – généralement représentée dans les médias par l’oie blanche Pamela Anderson -, lors de la symbolique « journée mondiale contre le foie gras », estimant en sa qualité de responsable politique que ce magnifique produit n’avait « plus sa place à notre époque ».
les opinions publiques occidentales sont prêtes à manger de la viande artificielle pour « sauver la planète », croyant que le sacrifice de leur humaine nature suffira à racheter leurs péchés d’anciens colonisateurs
Cruel dans une région où le foie gras est un mets traditionnel, issu de fermes respectueuses des animaux et de l’environnement. Se met donc en place une dictature animaliste cherchant à transformer en profondeur notre façon de vivre, s’attaquant à une spécialité phare de la gastronomie française qui fait notre renommée dans le monde entier. Dix ans en arrière, on croyait que ces discours resteraient réservés à de petits cercles radicaux en Californie. Ils ont, du reste, longtemps été l’apanage de quelques musiciens de hardcore straightedge confinés aux marges de la société états-unienne.
Naguère, même nos Verts gardaient en eux un petit quelque chose de Gaulois, un vague attachement à la France des sensations, du sensible … de la Terre qui ne ment pas, celle décrite par Fernand Braudel, celle qui faisait les délices de Dumas. Une France qui faisait dire aux Allemands qu’on y était heureux comme Ulysse de retour de son Odyssée ; charnelle, gourmande, riche. Evidemment, ces fous pensent nous sustenter avec des succédanés, proposant leurs faux foie gras et faux fromages, leur viande rouge artificielle qui fait le miel des spéculateurs des grandes places financières anglo-saxonnes.
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N’en doutons toutefois pas, les opinions publiques occidentales sont prêtes à manger de la viande artificielle pour « sauver la planète », croyant que le sacrifice de leur humaine nature suffira à racheter leurs péchés d’anciens colonisateurs, de massacreurs d’animaux et d’oppresseurs de femmes. Le primat économique se doublant aujourd’hui d’un impératif émotionnel et compassionnel de façade que dictent médias, célébrités et lobbys en tout genre, ces transformations anthropologiques induites par la disparition de la nourriture authentique s’accompagnent donc de profits en espèces sonnantes et trébuchantes.
Résistons contre ces antispécistes et autres sectaires qui entendent nous plonger dans un monde qui n’aura rien à envier à Demolition Man. Pour les fêtes de fin d’année, mangeons du foie gras en abondance pour soutenir une filière menacée.