Galgano naît dans une famille de la noblesse de Sienne, en 1148. Dès qu’il tient vaguement sur ses guiboles, son père lui donne toute l’éducation que le pognon peut offrir : maniement de l’épée, équitation, latin et arts de la table. Ces plaisirs terrestres conviennent parfaitement au jeune Galgano. Adolescent, il partage son temps entre hacher consciencieusement ses ennemis et scandaliser allègrement la bonne société. Bref, c’est un très gros toquard, mais pas un mauvais bougre.
Un jour, il part en tournée sur ses terres pour vérifier que tout le monde gratte assez bien ses terres et qu’aucun malfrat ne prend trop la confiance. Sur la route de Montesiepi, un petit bled du coin, il est pris d’une vision extatique. Comme Galgano est chevalier de son état, Dieu sort l’artillerie lourde : saint Michel Archange, Prince des Archanges, Archange du Premier Rayon, Défenseur de la Foi, Prince de tous les anges du Bien, chef des forces du ciel, de la milice céleste, champion du Bien. Pour le jeune Galgano, c’est le choc : un envoyé céleste beaucoup trop fort en baston lui parle. Michel l’invite à se rendre dans une chapelle abandonnée située sur les hauteurs du village. Sur place, une nouvelle vision lui est révélée : Jésus et Marie sont assis autour d’une table ronde, entourés de douze apôtres. Ok, reçu mon capitaine, on arrête les frasques.[…]
Sa vie est à Dieu, ceux qui ne sont pas contents vont se faire voir chez les Maures
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