Marguerite Stern est la créatrice des collages contre les féminicides et ancienne Femen, ainsi qu’elle se présente. Militante féministe radicale, elle subit aujourd’hui une véritable cabale assortie de menaces sérieuses, appelant à son viol et même à son assassinat. Jeune femme touchante avec laquelle nous ne serons que rarement d’accord, mais qui a le mérite de l’ouverture d’esprit et d’assumer ses convictions. Quand les combats politiques se résument le plus souvent à des postures, au mieux conformistes et au pire commerciales, sa cohérence intellectuelle et son courage forcent le respect.
« Mes camarades et moi sommes féministes. Ce que nous dénonçons, c’est le fait que des hommes se disent être des femmes. On prône la non-mixité partielle pour partager nos vécus communs. Que les hommes se disent féministes, pourquoi pas, mais ils doivent rester en retrait à certains moments », déclare-t-elle d’emblée. Là où le bât blesse c’est que le mouvement du genre a semé la confusion dans les rangs de la gauche progressiste, ou, pour employer un terme à la mode, dans le monde « woke », sur ce que signifie « être une femme ». D’une réalité biologique concrète, dans laquelle était une femme l’être humain né avec un vagin, nous sommes entrés dans une ère où il suffit de vouloir être quelque chose ou quelqu’un d’autre pour qu’on doive vous en prêter les qualités. […]
Stern fonde son féminisme sur la reconnaissance d'une matérialité du sexe biologique de naissance
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