En ce début d’année 2022, lorsque nous nous interrogeons ainsi : « qui est allé à la messe de minuit ? » nous ne nous demandons pas : combien de catholiques sont allés à la messe, la nuit de Noël, mais : combien de Français de toutes confessions, catholiques, protestants, orthodoxes, juifs, musulmans, bouddhistes, et même, et surtout, combien d’athées – désormais majoritaires en France – se sont rendus à la messe de minuit cette année ? La question que nous posons n’est pas religieuse. Elle n’est pas politique. Elle est civilisationnelle. Combien se souviennent que cette terre que nous foulons chaque jour et que nous croyons être neutre, « laïque », est une terre chrétienne, culturellement chrétienne ?
En perdant le sens de l’église, le corps politique français a perdu à la fois son socle, son lien, et son destin
Pourquoi une telle interrogation ? Est-ce à cause des incidents violents qui resurgissent régulièrement, tels que celui qui est survenu au début de la période de l’Avent, le 8 décembre, à Nanterre, où une procession a été prise à partie par une dizaine de racailles islamisées qui ont menacé d’égorgement le prêtre et agressé les fidèles en prière, leur criant : « Ici c’est la terre d’Allah, cassez-vous ! » Est-ce parce qu’il convient de rappeler aux musulmans que s’ils sont les bienvenus en terre chrétienne, ils ne sont cependant pas chez eux, culturellement parlant ? Comprendre : si leur foi est la bienvenue, et si elle devrait se limiter à l’expression d’une spiritualité restreinte au cadre privé, la culture islamique n’a pas sa place en terre chrétienne et devrait en être expulsée ? Pas seulement. C’est surtout parce que le niveau de fréquentation de la messe de minuit est le cardio-fréquence mètre de notre civilisation. [...]
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