À l’instar de Stephen Hecquet, vous êtes vous-même avocat. En quoi cela a-t-il importé dans votre décision d’écrire sa biographie ?
Ça m’a d’abord permis de le connaître puisqu’il est plutôt tombé dans l’oubli, mais qu’il subsiste la trace de sa légende au Palais, notamment chez certains avocats pénalistes qui ont en mémoire ses frasques et ses discours. C’est aussi plus facile d’écrire sur un avocat en l’étant soi-même. Connaissant bien les rouages de l’exercice, il m’était plus aisé de narrer ce qui faisait son unicité notamment sur le plan de la pratique professionnelle.
En quoi, d’après vous, est-il devenu durant l’Occupation un fonctionnaire vichyssois et non pas un collaborationniste comme Robert Brasillach, par exemple, qu’il admirait ?
Ce n’était pas quelqu’un d’extrême droite. Il se déclarait rétif au folklore vichyste et n’était pas royaliste d’Action Française. Ce qui est fondamental chez lui, c’est la débâcle de 1940. Il a considéré que cette défaite devait donner naissance à un sursaut qui pouvait passer par le régime de Vichy. [...]
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