Comment se passe le retrait des troupes françaises à l’occasion de la fin de l’opération Barkhane ?
Le retrait des troupes françaises en Centrafrique, au Mali et au Burkina Faso est différent à chaque fois. Évidemment, c’est au Mali que la situation est la plus sensible parce qu’il y avait une concentration de troupes françaises importante depuis François Hollande et que la menace y était particulièrement sensible. Aujourd’hui, la situation est complexe : d’abord parce que le gouvernement malien souhaite le départ des troupes françaises, ensuite parce que des liens ont été créés entre l’armée française et l’armée malienne –les premiers ayant formé les seconds – enfin l’arrivée de troupes russes du commando Wagner. Je pense que les troupes vont se retirer pour correspondre au souhait du gouvernement, mais les conséquences sont difficiles à analyser.
Il est tout à fait possible que les djihadistes redéveloppent leur action dans la région, mais on ne sait pas quelles seront les relations entre les troupes Wagner et les troupes maliennes. Nous sommes dans une situation de transition qui me paraît périlleuse. Il faut savoir qu’au Mali, il y a le problème du djihadisme, mais aussi celui de l’irrédentisme. Au Nord du Mali, les Touaregs et les Peuls contestent le pouvoir central malien car ils souhaitent une certaine autonomie. Je trouve tout à fait dommageable que la France se retire car elle aurait pu aider les institutions maliennes à aller vers une situation plus apaisée.
Quelles pourraient être les conséquences pour les entreprises françaises ou l’immigration ?
Tout désordre dans un pays africain amène une augmentation de l’immigration, clandestine ou non. Ensuite, les entreprises françaises se sont déjà retirées du Mali –malheureusement – depuis un certain nombre d’années. La sérénité dans le domaine des affaires est quasi-nulle. [...]
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