Cracovie. Place de la Basilique Sainte-Marie, un groupe de jeunes catholiques brave la neige. Munis de drapeaux ukrainiens, ils dénoncent la guerre. Quelques-uns collectent des dons auprès de passants et de touristes devant l’église. À Medyka, dernière paroisse catholique de Pologne avant la frontière ukrainienne, l’église est bondée en ce début avril, des prières se succèdent pour « le retour rapide de la paix », répondant à l’exhortation des évêques. La proximité géographique et culturelle, ainsi que les liens avec l’Église d’Ukraine, met la Pologne au premier plan de la mobilisation en Europe.
Sur fond de proximité culturelle
Mgr Gadeckin, président de la Conférence épiscopale polonaise, a ainsi appelé « à l’union des Slaves », au nom de la proximité identitaire et culturelle, avec l’espoir d’obtenir une visite du pape en Ukraine. À travers des organisations comme Caritas Pologne et de multiples coordinations paroissiales, l’Église mobilise diverses aides au profit des Ukrainiens. Elle a récemment appelé la société civile catholique à « user de tous les moyens » pour contribuer à la fin de la guerre. Que ce soit en Pologne où l’invasion russe, dans l’opinion, est considérée comme une menace réelle, ou en Ukraine, les catholiques sont totalement mobilisés. Comme à Lviv, la grande ville d’Ukraine occidentale, comme partout dans le pays, le clergé catholique est essentiellement constitué de prêtres et d’évêques polonais qui ont reçu du pape la consigne de « rester auprès de leurs fidèles ». [...]
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