La récompense de la servitude, c’est le pouvoir. Depuis près de vingt ans, Christophe Béchu louvoie dans la vie politique locale des Pays de la Loire de mandat en mandat. Il commence sa carrière politique à 21 ans, en 1995, en tant qu’adjoint au maire d’Avrillé, petite ville de la périphérie angevine. Ce maire, c’est Marc Laffineur, un ancien poids lourd du centre-droit et membre de l’UDF, puis de l’UMP. Laffineur, également député, engage Béchu comme collaborateur parlementaire. Débute alors une longue carrière de politicard de centre-droit.
En 2004, il est élu Président du Conseil général de Maine-et-Loire, à l’âge de 29 ans. Pourtant, l’ambitieux jeune homme veut peser et vise la mairie d’Angers, sa ville de naissance. Bien que membre de l’UMP, il refuse le soutien de Nicolas Sarkozy, lui préférant le MoDem et l’ancien maire PS de la ville, Jean-Claude Antonini.
Il ne paiera pourtant pas cette trahison. L’UMP a la mémoire courte et investit Béchu comme tête de liste à l’Ouest aux élections européennes de 2009. Malheureusement, député européen, ce n’est pas encore assez : l’année suivante, notre protagoniste décide de se présenter aux élections régionales. Battu par le PS à nouveau, il obtient cependant une place de conseiller régional, tombe sous le coup de cumul des mandats et abandonne le poste de député européen obtenu un an plus tôt. [...]
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