« Notre ouvrage invite à revisiter et à redéployer le concept bourdieusien de stratégies familiales de reproduction depuis un point de vue féministe ». Passons sur l’utilisation (d’ailleurs erratique) du « point médian » dans cet ouvrage : de bonne foi, on peut y trouver des chiffres passionnants et une question utile, voire nécessaire : comment se fait-il que, malgré toutes les méthodes compensatoires mises en place par la société occidentale, les femmes demeurent globalement, et prises isolément (ce qui est aussi une fiction sociologique), plus pauvres que les hommes ? Les deux chercheuses axent ici leur étude non d’abord sur la question des salaires, mais, comme le titre l’indique, sur la possession du capital et surtout sur sa transmission en tant que celle-ci constitue bien entendu son fondement. Entendant la « famille » (qui n’est d’ailleurs jamais vraiment définie, ni en elle-même, ni dans ses variations sociologiques, historiques et géographiques) comme institution économique, elles s’attachent à démontrer, avec un biais « féministe » tel que la phrase que nous avons citée au début mais qui n’arrive que vers la fin du livre le prouve, que partout et dans toutes les classes sociales, les femmes seraient victimes de « stratégies » misogynes ou patriarcales les dépouillant d’héritage matériel. [...]
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