Lire Bruno c’est se perdre dans une expérience à mi-chemin entre Kafka et une file d’attente à la poste. Explications : Oskar – psychiatre qui s’envisage nihiliste mais qui parvient difficilement à atteindre l’acidité d’un citron – nous narre le pitoyable destin de son frère Franz, pianiste émérite qui, à la suite d’une rencontre avec le célèbre Horowicz, prend soudain conscience de sa médiocrité et abandonne le piano pour embrasser (sans davantage de succès) une carrière d’agent immobilier. Voilà pour le pitch de ce roman qui ambitionne de concurrencer les Buddenbrook ou les Frères Ashkenazi. Parce que Bruno rêverait d’une œuvre totale qui brasserait tout à la fois la révolution cubaine, les ténèbres soviétiques, le danger nazi et les dérives du Grand Capital dans ce qui serait une grande dénonciation des tares du XXe siècle. Mais n’est Thomas Mann ou Joshua Singer qui veut ! [...]
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