Julien Rochedy a été jusqu’en 2014 patron du FNJ, poste qu’il quitta avec fracas en déclarant : « Au moment même où la droite était à terre, nous n’avons fait que du chevènementisme. » Auteur de deux essais sur la décadence moderne et l’Europe, le it-boy de l’union des droites livre sa vision de la droite française.
Laurent Wauquiez à la tête des Républicains, c’est plutôt une bonne nouvelle pour la droite, non ?
Ça se pourrait… À condition que Laurent Wauquiez ait le courage de rompre, puissamment et systématiquement : rompre avec les centristes de son parti, rompre avec l’intelligentsia médiatique, rompre avec les vieilles habitudes. Pour le moment, il manque de crédibilité et de maestria pour refaire à la droite, au sens large, le coup de Sarkozy en 2007. Moins bon comédien que lui, refusant de donner des gages de sa bonne foi, comme tendre la main à des personnalités et à des partis plus à droite que lui, et refusant d’appeler véritablement à la rupture avec les centristes et les orléanistes qui ont tué ce qui restait du vieux RPR gaulliste, Wauquiez semble profondément inconséquent, voire dérisoire à côté des enjeux présents.
Si l’on devait résumer : l’étendard est bon, c’est le porte-étendard qui fait défaut ?
L’étendard d’une droite qui s’assume est la seule alternative possible, oui. Mais il faut savoir ceci pour comprendre le cas Wauquiez : d’abord, c’est (...)
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