«Quand des jeunes me croisent à Paris, ils m’appellent Jésus… ou Dark Vador. » C’est ainsi que se présente le père Will Conquer, hilare. Il faut dire qu’il en impose, dans sa soutane impeccable : athlétique, affichant une trentaine éclatante, avec son visage à la beauté antique, Will Conquer est un personnage bigger than life. L’œil acéré, il détaille chaque chose, chaque visage, et son esprit ne semble jamais en repos. Un père intranquille qui ne relâche jamais son attention. Soit à peu près l’inverse de ces curés neurasthéniques qu’on voit roupiller pendant la messe sous leur crosse épiscopale. « C’est tout le drame d’une époque où l’Église chrétienne s’est auto-confinée, regrette le père Conquer – et une ombre passe immédiatement sur son visage à cette évocation. À force de s’embastiller, les prêtres sont devenus une chose rare dans la rue. Ça ne devrait pas être le cas. Nous sommes faits au contraire pour aller au-devant des gens, nous devons redevenir un ciment social. Heureusement, la France se réveille… » […]
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