« J’étais le dernier prêtre présent dans le sud pendant la guerre. » Au volant de sa petite Toyota grise, offerte par le diocèse allemand de Cologne, le père Marios, prêtre grec catholique de l’archidiocèse de Tyr, conduit à fond de train sur les routes accidentées du Sud-Liban. Alors que nous laissons passer des blindés blancs de la FINUL, la force des Nations Unies présente au Liban depuis les années 80, le prêtre poursuit son récit. Les bombardements, les attaques de drones, les évacuations d’urgence, il a tout connu. Pendant la guerre de 2024, il a ouvert les portes de l’archidiocèse aux nombreux déplacés fuyant les villages bombardés par Israël. Des dizaines de familles, toutes confessions confondues, se sont donc réfugiées dans la cour de la cathédrale Saint-Thomas de Tyr, au milieu du quartier chrétien, à deux pas de la mer. À 300 mètres de là, une bombe a fait 35 morts ! […]
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