Le départ d’Erik Tegnér de la présidence des Jeunes avec Calmels a fait découvrir à la France ébahie qu’il se trouve des jeunes pour soutenir Virginie Calmels! Ce malentendu étant levé, nous l’avons rencontré. Pour parler un peu plus sérieusement.
Pour quelles raisons avez-vous quitté la présidence des Jeunes avec Calmels ?
Parce que je considère que la ligne de Virginie Calmels, pour laquelle j’ai par ailleurs beaucoup d’estime, est trop modérée et que je ne suis pas d’accord avec son refus d’envisager des discussions avec toutes les familles de la droite. Il faut apprendre de l’expérience Macron et il faudra créer demain ou aprèsdemain, quand les esprits seront mûrs, un En Marche ! de droite pour la présidentielle qui saura transcender les clivages partisans.
Pour cela, il faut discuter entre nous, voir quels sont nos points communs, déterminer ce qui nous rassemble et se soutenir sur les sujets majeurs. Entre LR, le FN et DLF, sur un sujet aussi central que l’immigration, nous sommes exactement sur la même ligne ! Alors je ne vois pas pourquoi on tomberait dans l’hypocrisie de refuser de discuter.
L’été dernier, vous écriviez, en qualité de président des jeunes de Droite Lib, que « l’ennemi, c’est Marine Le Pen ». Ce n’est donc plus le cas ?
L’ennemi des Républicains, d’un point de vue électoral, c’est effectivement Marine Le Pen. La lutte d’appareils entre LR et le FN est malheureusement devenue une lutte à mort, ce qui est d’autant plus regrettable que le départ de Florian Philippot a ouvert la possibilité d’un rapprochement idéologique entre les deux lignes. Le vrai danger, c’est Emmanuel Macron, avec sa politique multicultura liste sur le plan identitaire, laxiste, et le terme est faible, sur le plan sécuritaire, libertaire sur le plan sociétal et faussement libérale sur le plan économique. Face à cela, il faut que les droites se dotent d’un vrai projet révolutionnaire, identitaire et réactionnaire, capable d’emporter l’adhésion des classes moyennes et populaires, y compris sur le plan économique.
Réactionnaire et révolutionnaire ?
Dans son ouvrage De l’urgence d’être réactionnaire, Ivan Rioufol explique qu’un « réac » est une espèce à qui l’avenir appartient, qui veut changer les choses sans s’interdire une part de nostalgie du passé mais sans tomber dans le souhait du retour à l’ancien monde. Le « réac » veut abattre le politiquement correct. Il se rebelle face à l’ordre établi. Il faut être capable de (…)
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