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« Je suis un cheval coincé dans un corps d’humain. Vous ne voulez pas m’accepter tel que je suis ? Je vous demande pourtant de considérer que je suis un cheval ! Comment pouvez-vous penser que je suis un homme ? Simplement parce que j’ai deux bras et deux jambes ? Qui vous dit que sous cette apparence bipède, je ne cache pas une longue queue poilue ? » ; entendra-t-on un de ces jours, le plus sérieusement du monde, dans la bouche d’un activiste invité à la télévision pour nous faire part de ses obsessions victimaires. Autrefois, les schizophrènes qui se prenaient pour Napoléon faisaient la fortune des aliénistes. Aujourd’hui, on leur déroule le tapis rouge, on les choie, on les couve, on les protège, on les écoute très attentivement, on entend leurs revendications.
L’intrusion et la normalisation progressive de la pensée LGBTQQIP2QSAA 2.0 dans le débat public constituent un stade terminal sur lequel vient échouer le bon sens le plus élémentaire. Quand un homme blanc dit qu’il n’est pas plus homme que blanc sur le plateau d’Arrêts sur Images présenté par Daniel Schneidermann, alors que tout le prouve, que la réalité saute aux yeux, c’est l’enfant qui reparait devant nous, l’enfant qui veut être autre chose que ce qu’il est et qui y croit dur comme fer. Pour se persuader qu’il est grand, le petit d’homme va se rêver policier, pompier, chevalier ou super-héros. « Moi, je suis Batman ! C’est vrai », dira l’enfant insatisfait de ne pas pouvoir se promener seul la nuit, désirant vaincre ses peurs. On ne nait pas comme on est, mais on le choisit. Il faut détruire la société qui nous assigne un sexe en validant l’ignoble loterie biologique.
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Arnaud Gauthier-Fawas, assigné homme blanc alors qu’il est un poulpe non genré voguant au large des côtes libanaises, imaginait probablement provoquer une révolution, quand il a sèchement repris Daniel Schneidermann après que ce dernier se soit adressé à lui en le nommant « monsieur », titre de civilité habituellement employé pour les hommes. Une barbe ? La peau claire ? Une voix grave ? « Je ne sais ce qui vous fait dire que je suis un homme, mais je ne suis pas un homme » ! Bah oui, monsieur, pardon madame, ou « personne », est non-binaire. Une personne non-binaire ne se sentant pas en harmonie avec les catégories de genre binaires, homme et femme, privilégiant une autre « identité de genre non-binaire », rejetant loin dans un passé révolu l’appartenance à une ethnie, un sexe, peut-être même à l’espèce humaine.
« C’est intéressant qu’on interroge tous nos stéréotypes autour de la table. Parce que sans même m’avoir posé la question vous supposez que je suis un homme, seulement par mon apparence vous estimez que je suis blanc. Alors que je ne suis pas blanc, je suis à moitié libanais » ! Dans une France normale, pré 2010, une telle assertion susciterait un fou rire sain et décomplexé. Et, effectivement, une partie non négligeable des commentateurs y sont allés de leurs messages gentiment taquins, à l’image du compte twitter des produits laitiers (image), dont le gestionnaire a presque été sommé de démissionner dans l’heure après avoir pourtant effacé le tweet de la discorde. Halte aux intouchables, aux « non binaires » qui ne savent pas où faire leurs besoins, ni même s’il faut les faire assis ou debout.
Sur son blog, Daniel Schneidermann lui-même s’est senti obligé de s’expliquer, de prendre la défense d’un Arnaud Gauthier-Fawas victime de la « haine » et des « sarcasmes » de la fachosphère. Pauvre chou ! Car, oui, il faut prendre au sérieux ceux qui sont nés sans être à l’aise dans leur braguette, quand bien même ils utiliseraient des stratagèmes grossiers pour se victimiser et nier la nature. Cruelle nature qui nous donne des géniteurs, un appareil génital fonctionnel, à 99 % des cas, ou une couleur de peau. Humanité réactionnaire qui nous force à avoir une nationalité, à appartenir à un peuple ! Intolérable pour ceux qui demandent à n’être rien, rien d’autre que de purs esprits. Sont-ils transsexuels que vous devriez appeler monsieur, madame. Mais gare si vous donnez du monsieur à un homme dont l’esprit est chat, souris, ou légèrement féminin.
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On s’y perd, et c’est bien l’objectif. Au lieu de planifier notre départ vers mars, nous discutaillons du sexe des anges, au sens propre. Toute notre attention se concentre sur les « végans », les « racisés », les « intersexués », et l’aréopage des idéologues venimeux qu’il ne faudrait surtout pas attaquer, sous peine de passer pour un monstre. Et si nous en finissions une bonne fois pour toute avec le camp de la mort de la tolérance ?
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