L’Europe centrale a vécu séparée de l’Occident pendant un demi-siècle, derrière le Rideau de fer. Elle tire de cette histoire singulière de nombreux enseignements, estime Chantal Delsol.
Vous connaissez bien les pays d’Europe centrale : comment êtes-vous venue à vous intéresser à cette région ?
La révolte de Budapest en 56 a marqué ma famille. J’avais neuf ans. À partir de là, je n’ai jamais cessé de m’intéresser à ce qui se passait derrière ledit Rideau de fer. J’ai suivi les événements de Prague en 68 et ceux de Pologne plus tard. Je lisais absolument tous les livres des dissidents d’URSS et d’Europe centrale, dès qu’ils étaient disponibles en français. Mais je n’avais jamais pu me rendre dans ces pays, sauf un bref passage en Bulgarie en 1969. Ma situation familiale ne me permettait pas ce genre de voyage. La chute du Mur de Berlin en 89 a coïncidé avec le moment de ma vie où je commençais à pouvoir laisser les enfants, et avec le moment où je commençais à enseigner à l’université. À partir de 90, j’ai saisi toutes les occasions d’aller dans ces pays. La découverte était stupéfiante. C’était des pays [...]
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