Que se passe-t-il dans les manifestations des Gilets Jaunes à Paris ? Au mépris des dominants répondent les injures les plus grossières de la part des manifestants, désireux « d’enculer le pouvoir », de « se payer les journalistes », et de « faire casquer les riches ». Reportage sur le 8 décembre.
Vendredi dernier, le 7 décembre 2018, la conférence de presse du ministre de l’Intérieur, très attendue, pouvait commencer sous l’œil des caméras et des journalistes, et bénéficier de toute l’attention des observateurs internationaux. Christophe Castaner, « inquiet mais serein », mettait en garde les Français contre le risque de très violents affrontements lors de la manifestation du mouvement des Gilets jaunes qui devait avoir lieu le lendemain, pour la quatrième fois, dans tout le pays. L’ancien chauffeur de salle du candidat Macron prévenait, d’un air grave et circonstancié, que parmi les manifestants des « séditieux » et des « ultras » viendraient « pour casser et pour tuer ». Les gradés de la préfectorale qui l’entouraient trahissaient toutefois, derrière une mine tranquille et des regards attentifs, une discrète satisfaction : la communication du ministre n’avait pas l’air de desservir leur plan de bataille. À la veille d’une guerre civile, on aurait pu s’attendre à des regards plus funèbres et des airs moins enjoués.
Les loups vont-ils entrer dans Paris ?
On apprenait qu’en réponse à ces très sérieuses menaces, 89 000 policiers seraient mobilisés dont 8 000 à Paris, pour encadrer les artisans, les ouvriers, les livreurs, les garagistes, les paysagistes, les chômeurs, les aides-soignants et les retraités qui défileraient le lendemain ; et pour faire face aux têtes brûlées, aux étudiants révolutionnaires, aux autonomistes, aux black-blocks, aux activistes d’extrême droite, aux hippies, aux punks à chiens et aux apprentis pilleurs des « banlieues », qui voudraient en découdre avec la police, « faire la révolution » ou semer la désolation un peu partout dans les rues.
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