Les productions de Michel Onfray se suivent et se ressemblent avec leur cohorte d’imprécisions et de contresens, leur mauvaise foi flagrante, et toujours le même refus obstiné de problématiser, c’est-à-dire de philosopher vraiment.
Sagesse ne déroge pas à la règle et cet opus, censé clore sa Brève encyclopédie du monde, enchaîne les poncifs selon une langue gonflée qui n’en finit pas de s’étirer, histoire sûrement de donner à cet essai des proportions dignes d’une vraie somme, lorsqu’on aurait pu le résumer en une phrase : « Les Romains sont meilleurs que les Grecs qui se perdent dans des raisonnements compliqués et inutiles tandis que les Romains nous apprennent à vivre, eux ! » C’est facile et c’est faux, comme souvent chez Onfray. Quiconque s’intéresse à la philosophie des Grecs anciens sait que, métaphoriquement, Platon contient tout Sénèque, mais que Sénèque ne contient pas Platon.
Quant à l’honneur dont Michel Onfray fait grand cas, le considérer tel un pré carré romain face à Périclès, (...)
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