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« Kronprins Haakon forsøkte å håndhilse på muslimsk kvinne: – Respektløst mot vår kommende konge ». Ces derniers jours, la presse a fait ses principaux titres sur le refus d’une femme musulmane de serrer la main du prince héritier Haakon de Norvège. Un geste « irrespectueux envers notre futur monarque » se sont agacés dans leur grande majorité les médias de ce royaume scandinave.
En visite au centre islamique Al-Noor, frappé par une tentative d’attentat perpétré par un homme de 21 ans, admirateur d’Anders Breivik, ce néo-nazi, qui avait tué 77 personnes en 2011 sur l’île d’Utoya, le prince Haakon a voulu apporter son soutien à la communauté musulmane. Dans le crépitement des flashs, une seule photo a retenu l’attention des médias locaux qui se sont offusqués du geste d’une musulmane. Portant le hijab, elle a refusé de serrer la main au fils du roi Harald V. L’attitude de la jeune femme, jugée « déplacée », a jeté le trouble dans une monarchie qui s’irrite de plus en plus du comportement de cette communauté, devenue en quelques années la seconde religion du pays. La polémique n’a pas tardé à éclater d’autant que le prince a gardé tout son sang-froid avant d’être contraint de rendre ce salut, la main sur le cœur, aux femmes présentes dans la mosquée. Pour les dirigeants du lieu saint, aucun affront n’a été fait à la monarchie. Ils ont simplement expliqué que le Coran imposait aux femmes de ne « pas toucher un homme autre que leur conjoint ».
Menacé de mort plus d’une vingtaine de fois après avoir publié les caricatures sur le prophète Mahomet en 2006, Vebjørn Selbekk, directeur du journal « Magazinet » s’est indigné de cette provocation sur le réseau social Twitter : « musulman ou pas, on se doit d’être respectueux devant celui qui est le futur souverain de Norvège » a déclaré en substance ce conservateur protestant.
« Jeg mener det er respektløst når kronprins Haakon blir stående med hånden ut i løse luften fordi en kvinne nekter å håndhilse på ham fordi han er mann. Såpass aktelse bør man kunne vise vår kommende konge og statsoverhode. ». Menacé de mort plus d’une vingtaine de fois après avoir publié les caricatures sur le prophète Mahomet en 2006, Vebjørn Selbekk, directeur du journal « Magazinet » s’est indigné de cette provocation sur le réseau social Twitter : « musulman ou pas, on se doit d’être respectueux devant celui qui est le futur souverain de Norvège » a déclaré en substance ce conservateur protestant. Mais pour Didrik Søderlind, de l’Association humaniste norvégienne, le prince n’était qu’un « invité dans cette maison et il était logique qu’il se comporte comme tel en respectant les coutumes d’accueil liées à la religion musulmane ».
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« Une forte impression » a déclaré le fils du roi Harald après sa visite. Le prince Haakon a tenté de temporiser sur cette affaire avant qu’elle ne cristallise plus ses sujets déjà très divisés sur la question. Selon une étude datée de 2014, la moitié des sondés jugent que les valeurs de l’islam sont complètement ou partiellement incompatibles avec celles de la société norvégienne. « Nous apprécions vraiment le soutien et la présence du prince héritier. Et nous apprécions particulièrement le dialogue que nous avons eu avec lui, qui a été absolument fantastique» a renchéri Abdirahman Diriye, le président du Conseil islamique de Norvège. Il avait critiqué la montée de l’extrême-droite dans le royaume peu après l’attentat du 10 août, affirmant que « les musulmans norvégiens étaient depuis longtemps préoccupés par la haine musulmane qui, selon eux, se propage en Norvège.»
Ce ne sont pas les « norvégiens qui sont les invités dans leur propre pays mais la minorité musulmane qui se doit conformer aux coutumes norvégiennes » pouvait-on encore lire dans certains éditoriaux vitriolés, il y a 3 jours.
L’affaire ne s’est pas arrêtée là pour autant. Lors de la visite du ministre iranien des affaires étrangères, les médias norvégiens se sont également agacés du comportement de la présidente du comité des affaires étrangères et de la défense vis-à-vis du diplomate, allant jusqu’à évoquer une « soumission ». Après que le ministre ait refusé de lui serrer la main, Anniken Huitfeldt a dû se résoudre à mettre sa main sur la poitrine pour le saluer et de promptement refuser de commenter ce geste aux journalistes présents qui s’en étonnaient. Ironie de cette histoire, le ministre iranien a serré la main au conservateur de droite, Christian Tybring-Gjedde, vice–président du comité, sans savoir que celui-ci avait comparé dans le passé…« l’islam au nazisme ».
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« Notre maison est là où bat notre cœur. Et ce cœur bat souvent au-delà des frontières » avait déclaré le roi Harald V dans un discours qui avait fait le buzz en 2016. Une monarchie désormais prise en étau car pour les médias norvégiens, il ne faut pas ou plus confondre les rôles. Ce ne sont pas les « norvégiens qui sont les invités dans leur propre pays mais la minorité musulmane qui se doit conformer aux coutumes norvégiennes » pouvait-on encore lire dans certains éditoriaux vitriolés, il y a 3 jours.
Frederic de Natal
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