
POLITIQUE


Lorsqu’on leur demande « Marion Maréchal vient de lancer son mouvement politique. Diriez-vous qu’elle a raison de s’allier avec le RN de Jordan Bardella et le parti d’Éric Ciotti au sein d’une coalition des droites ? », ce sont ainsi 54% des Français qui répondent que la stratégie de la (toute nouvelle) présidente d’Identité Libertés, Marion Maréchal, est la bonne selon un sondage Opinion Way pour L’Incorrect *
Dans le détail, quand on regarde les résultats du côté des électeurs de droite, c’est même un plébiscite : 91% des sympathisants RN, 80% des sympathisants Reconquête! et 82% des sympathisants LR considèrent que Marion Maréchal a raison. Plus précisément encore, 89% des électeurs d’Éric Zemmour lors de l’élection présidentielle 2022 soutiennent aussi la démarche de Marion Maréchal. Ils sont exactement la même proportion chez ceux ayant choisi Marine Le Pen en 2022 et même 70% de ceux qui avaient voté pour Valérie Pécresse.…

Sommes-nous dans une crise de régime ou une crise institutionnelle ?
Pierre Manent : Ce n’est pas une crise de la Ve République. C’est une crise du régime dans lequel nous sommes censés vivre depuis plus de deux siècles, c’est-à-dire une crise du régime représentatif. D’une façon lente et accompagnée de beaucoup de leurres, nous avons changé de régime. Ou plutôt, nous restons dans un régime formellement représentatif, mais nous l’avons transformé à tel point qu’il n’est plus capable de remplir sa fonction.
Pour le dire d’un mot, le régime représentatif ne vit que par l’alternance au moins tendancielle de partis majoritaires, ou susceptibles de l’être. Ce dispositif s’est grippé progressivement parce que les partis porteurs de cette alternance politique, à droite et à gauche, ont abandonné leurs principes. Pour dire les choses de façon très grossière, le parti gaulliste a abandonné le gaullisme, le Parti socialiste a abandonné le socialisme, et, partis de gouvernement, ils se sont retrouvés à partager de plus en plus une même orientation, la perspective européenne.…

À l’heure où nous écrivons ces quelques lignes, le gouvernement Barnier est toujours en place. Le pire gouvernement de droite depuis Vercingétorix, paraît-il, mais version bottes noires et braies Hugo Boss. L’actualité politique virevolte plus vite qu’un Chinois sur un cheval d’arçons. Sait-on jamais, à l’heure où vous nous lirez, notre ministre de l’Éducation nationale sera déjà de retour à Singapour pour donner des cours de popote et Emmanuel Macron volera dans son Airbus présidentiel au bras d’une actrice iranienne tout en se demandant avec quel article de notre Constitution il pourrait à nouveau emmerder ces ploucs de Gaulois réfractaires.
Il y aura toujours une réalisatrice qui vit à New York pour dégueuler sur pellicule son bréviaire du vivre-ensemble et un garde des Sceaux pour affirmer que la justice n’est pas laxiste
Faut reconnaître que la macronie nous a encore dégotté quelques perles. Les passations de pouvoir furent un grand moment de clownerie.…

Deux mille ans de labeur ont fait de cette terre
Un réservoir sans fin pour les âges nouveaux.
Mille ans de votre grâce ont fait de ces travaux
Un reposoir sans fin pour l’âme solitaire.
Chantait Péguy en marchant vers Chartres. La Beauce n’était pas encore française il y a deux mille ans, mais que sera la France dans quelques siècles? Un lointain souvenir? Un trésor enfoui sous les décombres laissés en héritage par nos post-modernes? Ni l’un, ni l’autre car les choses éternelles demeurent et doivent se célébrer, nous rappelait il y a peu Marc Obregon. Et qu’y a-t-il de plus éternel que la France?
Tout savoir sur le hors-série :https://lincorrect.org/hs0924/
Alors chers lecteurs, nous vous proposons un hors-série exceptionnel, un numéro à ragaillardir les eunuques et à faire bramer des pétasses qui nous refusent l’honneur des conquêtes. Si la France a illuminé le monde, ce n’est ni par sa force, ni par sa beauté, elle conjugue les deux, mais par sa grandeur.…



On ne compte plus les élus, militants, collectifs ou partis de droite ayant subis une clôture de compte intempestive. En 2017 Marine Le Pen était exclu d’HSBC. En 2021 le Crédit du Nord fermait le compte de Charles Gave, homme d’affaire et essayiste, fondateur de l’Institut des Libertés. En 2023, le Crédit Mutuel-Arkea se séparait du média Breizh Information, quelques semaines avant que le Crédit Mutuel n’informât le collectif Nemesis de sa décision de fermer le compte de l’association fondée par Alice Cordier. La même année Vincent Lapierre, du Média pour Tous, subissait la même avanie. Julien Rochedy, Papacito ou Thaïs d’Escufon, pour ne citer qu’eux, ont vécu des expériences similaires. Le député RN Thibaut Monnier remarque avec consternation avoir eu besoin de quatre mois en 2022 pour ouvrir un compte de campagne, « là où les autres partis ont mis trois jours ». Au vrai, depuis 2017 les banques ne se gênent plus.…
L’Incorrect
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