Skip to content

Alexandre Guyomard : « Ces dix dernières années, la seule « aventure » proposée à ces jeunes, c’était de rejoindre Daesh ! »

Par

Publié le

16 septembre 2020

Partage

Son deuxième roman, Ok Boomer, est un cocktail mi-Moscow mule mi-Molotov jeté à la face de la génération qui tient tout, ne veut rien lâcher, ni jamais cesser de jouir. Alexandre Guyomard expose des personnages qui en sont les fils et les filles et s’anesthésient par divers secours pour oublier le mur qui leur sert d’horizon. Nous ravissant par une rafale de formules pour un roman foutraque et désespéré qui tient à la fois de Houellebecq et de Blondin, Guyomard plombe la rentrée avec talent.
Alexandre Guyomard

OK Boomer est ton deuxième roman, pourtant avec son constat générationnel et son récit d’entrée ratée dans la vie adulte, il a tout d’un premier.

J’avais écrit Sur la panaméricaine, dans une certaine urgence après une traversée de l’Amérique centrale. Pour OK Boomer, j’ai voulu revenir à une structure plus classique, avec plusieurs histoires familiales parallèles. C’était plus ambitieux donc plus difficile. Il m’a fallu huit ans, et le décès de mon père, pour terminer cette histoire de trentenaires un peu perdus dans un monde que Mai 68 et ses adeptes de la tabula rasa ont laissé sans repères.

Le conflit générationnel serait-il aujourd’hui plus déterminant, finalement, que le conflit social, par exemple ?

Absolument. Qu’ils aient passé leur confinement dans une maison de famille ou dans un T2, tous les jeunes de 18 ans ont en commun d’avoir été privés de leur premier été de liberté, avec l’injonction de « sauver des vies » alors qu’on « sauvait surtout des vieux ». 

Lire aussi : Robert Tombs : « Désormais, tout éloge de la civilisation occidentale est suspect »

Quand a été évoquée l’éventualité d’un déconfinement par classe d’âge, les baby-boomers, inventeurs du « il est interdit d’interdire » ont poussé des cris d’orfraie « Quoi ? Et pourquoi qu’on resterait confiés plus longtemps ? Moi je me sens en pleine forme ! » Ils préfèrent incriminer les jeunes irresponsables qui ont fêté la musique plutôt que leur propre irresponsabilité des cinquante dernières années. [...]

La suite est réservée aux abonnés. Déjà abonné ? Se connecter

Vous souhaitez lire la suite ?

Débloquez tous les articles de l’Incorrect immédiatement !

Formule Intégrale

À partir de 5,80€ / mois

  • Papier
  • Web
  • Tablette
  • Mobile
Formule numérique

À partir de 4,10€ / mois

  • Web
  • Tablette
  • Mobile

EN KIOSQUE

Découvrez le numéro du mois - 6,90€

Soutenez l’incorrect

faites un don et défiscalisez !

En passant par notre partenaire

Credofunding, vous pouvez obtenir une

réduction d’impôts de 66% du montant de

votre don.

Retrouvez l’incorrect sur les réseaux sociaux

Les autres articles recommandés pour vous​

Restez informé, inscrivez-vous à notre Newsletter

Pin It on Pinterest