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Alexandre Villaplane, des crampons à la SS

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28 octobre 2022

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Entretien avec Luc Briand Capitaine des Bleus à la première Coupe du monde de football en Argentine en 1930, Alexandre Villaplane a fini sa carrière dans l’ordre noir de la SS. Des premiers championnats amateurs aux sombres couloirs du 93, rue Lauriston, Luc Briand retrace l’itinéraire de ce personnage dans un récit passionnant.
ss et football

Comment avez-vous fait la connaissance de Villaplane ? 

C’est en lisant le livre Les Collabos : treize portraits de Laurent Joly (Les Échappés, 2011) que j’ai découvert le personnage. Je feuilletais ce bel ouvrage illustré, passant en revue les trognes de collabos, intellectuels égarés ou vrais voyous, et voici qu’en tournant une page apparaît la photographie d’un joueur de foot à la belle gueule, qui n’est rien moins que l’ancien capitaine de l’Équipe de France. Je me suis immédiatement dit que ce destin méritait un récit.

Excellent joueur, quel rôle a-t-il joué dans le développement du foot dans les années 1920 ?

Techniquement, on lui attribue la paternité de certains gestes spectaculaires, comme la tête plongeante, qui enthousiasme le public et participe largement à la montée en popularité du football. Mais surtout, Villaplane symbolise le passage à une nouvelle époque de ce sport. Comme joueur, il a compris l’importance des qualités physiques, qu’il cultive plus que ses coéquipiers : champion de natation, d’athlétisme, il est infatigable sur le terrain. Comme capitaine des Bleus enfin, il fait passer ce rôle autrefois conçu comme celui d’un « général en chef », souvent confié au joueur le plus âgé et pas forcément le plus performant, à celui d’organisateur charismatique, au milieu de ses troupes et exemplaire dans l’effort.

Lire aussi : Yannick Haenel : très riche, un peu vain

Que vous inspire le Villaplane footballeur ?

Le Villaplane footballeur ne peut inspirer que de la sympathie. C’est un excellent coéquipier, doté d’un grand charisme et d’une autorité naturelle qui s’accompagne d’une bonne humeur constante. C’est d’ailleurs pour ses qualités humaines, qui le distinguent de bien d’autres coéquipiers, qu’il est désigné comme capitaine de l’Équipe de France. À cette époque, même ses défauts le rendent sympathique : amateur de grosses voitures, de belles femmes, d’alcool et de jeux d’argent, certes un peu voyou mais jamais violent, son profil ne manque pas de panache ! [...]

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