Normand et petit-fils de Jean Gabin, Alexis Moncorgé a reçu en 2016 le Molière de l’interprétation masculine pour sa performance dans Amok, l’adaptation d’une nouvelle de Stefan Zweig. Fin 2017, il reçoit la visite de L’Incorrect.
Comédien, c’était une vocation évidente ?
J’ai toujours su ce que je voulais faire. Déjà tout petit, je faisais le pitre, je jouais des scènes, j’adorais faire des imitations, j’avais cette attirance envers la scène. Les années arrivants, je me suis construit, j’ai découvert le théâtre au lycée et cela ne m’a pas quitté. Après mon baccalauréat, ma mère m’a très intelligemment recommandé de suivre une formation avant de me lancer dans le théâtre à Paris, alors j’ai fait une prépa sciences-po et lettres modernes, puis j’ai étudié deux ans à Angers, et un an en Angleterre. Je suis finalement arrivé à Paris à 21 ans, et vogue la galère ! Je prenais des cours tout en bossant dans des bistrots.
Y a-t-il une part d’héritage de votre grand-père ?
Je ne sais pas, mais cela doit jouer, très certainement, même si, ayant grandi à la campagne, on parlait plus de chevaux que de cinéma, à la maison. Quoi qu’il en soit, le talent c’est comme une terre : si on ne la travaille pas, elle ne donnera jamais rien.
Votre ancien professeur, Jean-Laurent Cochet, fait figure de monument dans le milieu…
Oui, mais je ne suis resté que quatre mois à ses cours, parce que l’ambiance m’a cassé les pieds. Tout cela était trop sérieux, et il régnait une ambiance de mignons, de courtisans autour du roi. Il n’empêche que c’est un grand professeur et qu’avec lui, j’ai appris la technique, ce qui est primordial. Une fois qu’on l’a intégrée, on ne voit plus les points de couture.
Quelle différence avec les cours d’Hélène Zidi, que vous avez suivis par la suite ?
C’est une technique différente, celle de la méthode Actor Studio, davantage (...)
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