Pouvez-vous parler de l’action qui a eu lieu contre Alice Coffin ?
Alice Coffin s’est rendue à Rouen pour une conférence à la Friche Lucien dans le cadre du mois du féminisme. Notre objectif était de perturber la conférence. L’un de nous est allé sur scène pendant sa présentation. En costume-cravate, il s’est agenouillé devant elle avec un bouquet de fleur en lui demandant pourquoi elle n’aimait pas les hommes. Pendant ce temps d’autres militants ont déployé une grande banderole, où il était inscrit « Vous n’aimez pas les hommes madame Coffin ». La sécurité a fini par nous faire sortir.
Certains journaux et internautes vous accusent de violences. Qu’avez-vous à répondre à cela ?
Nos propos étaient tout à fait mesurés. Je pense que c’est juste habituel chez eux : c’est une stratégie pour nous diaboliser. Et non, il n’y a eu aucun débordement. On s’est contenté de déposer un bouquet de fleurs aux pieds d’Alice Coffin, de déployer une banderole et d’entonner quelques slogans. Il n’y a pas eu de heurts, ni de propos lesbophobes.
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Dans quel cadre s’inscrivait votre action ?
Il y a un peu plus d’un mois, nous avons monté un collectif qui s’appelle Les normaux. Nous sommes un groupe de jeunes qui a pour but de réaffirmer la norme contre les dérives progressistes. Le collectif s’oppose donc aux mouvements féministes extrémistes. Nous avons déjà fait des collages semblables à ceux contre le féminicide, mais le message était tout autre : « Les hommes ne sont pas la cause de votre névrose ». Dernièrement, nous avons également réalisé un collage contre une campagne LGBT du maire de Rouen.
Votre combat est-il identitaire comme on semble vous le prêter ?
Notre combat, c’est le progressisme en général : le féminisme radical, les dérives LGBT, Black lives matter, la cancel culture, etc. Donc non, ce n’est pas un combat identitaire.