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Andy Ngo : « L’antifascisme est un mouvement similaire au djihadisme »

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Publié le

22 août 2022

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Le journaliste Andy Ngo est une figure de la lutte contre l’antifascisme aux États-Unis. Son livre Unmasked a été longtemps en tête des ventes aux États-Unis. Menacé de mort, il a dû se réfugier à Londres. Il raconte aujourd’hui à L’Incorrect la dangerosité de ce mouvement extrémiste.
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Qu'est-ce qu'un « antifa » finalement ?

L'antifascisme est une idéologie, un mouvement de militants extrémistes anarcho-communistes. Ils utilisent le mot « antifascisme » pour plusieurs raisons. La première pour inscrire leur idéologie dans la descendance de l'antifascisme italien et allemand. Ils utilisent leurs symboles. L'autre raison est que l'antifascisme paraît a priori une cause noble.

Quelles est la relation entre les antifas et la violence ?

Ils agissent de façon violente et non-violente. La voie non-violente est le « doxxing » (diffusion publique d'informations personnelles), le harcèlement, le hackage, le vol d'informations personnelles... Les formes violentes sont cependant centrales dans leur idéologie. Ils ne croient pas à l'éthique non-violente de la démocratie libérale, celle de la discussion et du débat. Ils considèrent qu'ils doivent arrêter leurs ennemis par tous les moyens possibles, ce qui inclut de cibler la famille de l'adversaire, voire d’employer la violence ou le meurtre.

Il n’y a pas besoin d'être de droite radicale pour être leur ennemi. Aux États-Unis, durant la pandémie, ils ont attaqué des manifestants contre le confinement. Ils ont dit que c'était du fascisme, bien que cela n'ait aucun sens idéologiquement. Ils ont attaqué des femmes qui s'opposaient à une vision radicale de l'idéologie du genre. Ils ont dit que c'était du fascisme. Ils s'en sont également pris à l'humoriste Dave Chapelle en prétendant que ses blagues étaient fascistes.

Au fond, leur nom n'a rien à voir avec ce qu'ils prétendent être. On est avec eux ou contre eux. Et si l’on est contre eux, ils s'en prennent à vous, à votre famille, àv otre travail. Ils n'existent qu'en opposition à quelque chose. Lorsque Trump a été élu, il était leur cible. Ensuite, ç'a été un autre.

En Italie il y a eu Mussolini, en Espagne Franco, en Allemagne Hitler, et même Oswald Mosley en Angleterre. Tous ont un lien plus ou moins fort avec le fascisme. Cependant, il n'y a jamais eu de leader fasciste aux États-Unis : pourquoi y trouve-t-on des antifascistes alors ?

Les manifestations européennes de l'antifascisme viennent d'une histoire qui a frappé le Vieux Continent. L'antifascisme américain ne se fonde sur rien, il est un mirage. Ils n'ont aucune histoire aux États-Unis, alors ils l’importent depuis l'Europe. Le discours et les méthodes d'organisation viennent d'ici. Ils ont besoin de se créer un imaginaire comme raison d'être. C'est pour cela qu'ils dénoncent Trump, ses supporters et les Républicains comme fascistes. Qui est vraiment un fasciste aux États-Unis ? Pour les antifas, de plus en plus de monde.

Le cas de l'Europe est différent : il y a une mémoire directement liée à ce sujet. Mais les cibles actuelles des antifas d'Europe rejoignent celles des États-Unis. Ils ont besoin d'étendre la définition du fascisme. [...]

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