Barcelone semble ne s’être jamais vraiment réveillée des années Movida. La belle catalane reste une cité libertaire, où une relative prospérité économique cimente une population mue par un art de vivre tout en décontraction jouisseuse. Alors que l’Espagne est au bord de la sécession, tiraillée par d’antiques ethno-nationalismes, que nous dit Barcelone de l’état présent de notre continent ?
La rue barcelonaise est bouillonnante, enfiévrée, perpétuellement en mouvement. Cette ville ne dort jamais. À quatre heures du matin, les ramblas sont presque aussi fréquentés qu’à dix-sept heures, et vous n’aurez aucun mal à trouver un taxi au débotté pour vous rendre dans un des innombrables établissements que compte la ville. Nocturne et festive jusqu’à l’excès, la deuxième ville d’Espagne est une vraie méditerranéenne, tournée vers la mer, qui ne manque pas d’atouts avec sa gastronomie moderne, appuyée sur des produits exceptionnels, comme avec son patrimoine architectural. De quoi attirer chaque année des millions de touristes, notamment des Anglo-saxons venus enterrer leur vie de garçon dans un pays beaucoup moins regardant sur l’illicite. En plein centre-ville en tout début de soirée, des hommes se baladent ainsi avec des baluchons remplis de drogues dures, dans l’impunité la plus totale. Tout est fait pour que les touristes s’y sentent à leur aise, ce qui ne va pas sans agacer une partie des natifs de la ville, comme Alfonso, un chauffeur Uber gouailleur : « Barcelone est une capitale de la drogue, c’est le bordel permanent ! La mairie laisse les touristes faire n’importe quoi parce que ça fait vivre énormément de commerçants. »
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