Il y a trente ans les fêtes médiévales de Provins ou du Puy-en-Velay apparaissaient comme des évènements locaux folkloriques. Aujourd’hui, à l’arrivée des beaux jours, les fêtes médiévales sont omniprésentes. Troubadours, cracheurs de feu, artisans et danseurs animent les villes de caractère. Le spectateur retrouve le goût de l’aventure avec les tournois de chevaliers et les spectacles de voltigeurs. Cet engouement des Français pour leurs racines se confirme dans le succès des émissions historiques à la radio ou à la télévision. Cette quête des racines n’est pas spécifiquement française. En 2005 dans son ouvrage Qui sommes-nous, Samuel Huntington constatait qu’à l’ère de l’économie mondialisée, la crise des identités nationales est devenue un phénomène mondial. Depuis, le parc d’attractions historique Le Puy du Fou exporte ses concepts en Espagne, en Chine et en Russie.
Fantasmé ou non, le Moyen Âge est considéré comme une période héroïque. Ripailleur et grand buveur, l’homme médiéval n’est pas torturé par le doute et la haine de soi. « Voilà ce qu’était qu’être un chef au Moyen Âge, affirme le populaire Papacito : Être un titan d’os, de muscles et de graisse, vivant la vie par tous ses reliefs sacrés. Le vin irriguait le corps par un flot de sang christique. [...]
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