Mi-novembre, à Kaya (centre-nord du Burkina Faso), un jeune garçon réussit à descendre un drone de l’armée française avec un lance-pierre artisanal. L’image fait le tour des réseaux sociaux et l’opposition au président Rock Marc Kaboré s’en empare immédiatement. Au Mali, ce sont des photographies d’armes soi-disant procurées par l’armée françaises à des groupes terroristes qui ont ému l’opinion en septembre. Une courte recherche d’image inversée révèle pourtant assez rapidement la supercherie.
Il s’agit en effet de photos d’une saisie d’armes par les douanes nigérianes. Journaliste et spécialiste des intox, Antony Saint-Léger pointe du doigt « une manipulation récurrente ». Des centaines d’images du genre se partagent sur les réseaux sociaux des pays du Sahel, alimentant ainsi la haine de la France. Le ministre français des Armées, Florence Parly, n’écarte pas des « pistes russes », alors qu’une discussion est en cours entre la milice Wagner, proche du Kremlin, et Bamako. Une guerre d’images que comprend Laurent Bigot pour qui « la France est perçue comme une armée d’occupation ». [...]
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