Voici deux romans graphiques qui démontrent, sans que ce soit leur propos, à quel point la bande dessinée n’est pas la combinaison dégradée du dessin et de la littérature ou le succédané fauché du cinéma. Dans ces deux œuvres, les auteurs réussissent à élucider un texte préalable (Abattoir 5, adapté du roman paru en 1969) ou à transposer romanesquement une réalité historique (Slava, qui décrit la Russie après la disparition de l’URSS). Le roman quasi expérimental de K. Vonnegut est « illustré », si on veut, mais non pas comme Tardi illustre Céline, dans un discours parallèle, parfois éclairant, souvent redondant, et même réducteur, le dessinateur imposant son style cent fois moins nuancé que le texte.
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