Rappelons que le Commonwealth est né en 1926 de l’union de six membres : l'Empire britannique, l'Afrique du Sud, l'Australie, le Canada, l'Irlande et Terre-Neuve (l’Irlande se retirera en 1949). L’enjeu, suite aux Conférences impériales et à la déclaration Balfour de 1926, était de garantir un lien entre l’Empire britannique et les dominions, États indépendants membres de l’Empire britannique dont la souveraineté était désormais garantie. Il s’agissait donc d’une association d’États souverains et égaux ayant en commun une allégeance envers la couronne britannique. En 1952, lorsqu’Élisabeth II monte sur le trône, le Commonwealth est constitué de neuf membres : le Royaume-Uni, le Canada, l'Australie, la Nouvelle-Zélande, l'Irlande, l'Afrique du Sud, le Pakistan, l'Inde et le Sri Lanka. En 2022, c’est une association de 56 États couvrant les cinq continents.
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Pendant son long règne, Élisabeth II a été le témoin privilégié de l’évolution du Commonwealth. Sa fonction de chef est certes symbolique, mais elle l’a pleinement assumée, s’exprimant même à l’Assemblée générale des Nations-Unies en tant que chef du Commonwealth et effectuant pas moins de 170 visites dans les États membres. Elle fut ainsi le premier monarque à visiter l’Australie et la Nouvelle-Zélande. Elle se rendit même au Québec en 1964 malgré les rumeurs relayées par la presse selon lesquelles un attentat contre sa personne serait préparé. Cette importance attachée à la représentation dans le monde explique les propos de Liz Truss lors de l’hommage qu’elle lui rendit : « Elle défendît le développement du Commonwealth d’un petit groupe de sept pays à une famille de 56 nations couvrant tous les continents du monde. » [...]
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