Si le lithium est aujourd’hui extrait principalement en Australie et en Amérique du Sud, c’est la Chine qui contrôle le cycle de raffinage du lithium. Le dragon rouge a donc la main géopolitique sur ce métal convoité depuis longtemps sur la scène internationale. Depuis quelques années, l’explosion du nombre de véhicules électriques fait mécaniquement croître notre dépendance. On estime qu’à l’horizon 2040, la majorité du parc automobile occidental sera hybride, voire 100 % électrique. En plus de la question de souveraineté, s’ajoute la problématique de la quantité de lithium nécessaire pour satisfaire un marché en pleine croissance.
Alors, pourquoi se priver d’un lithium made in France?? L’on aurait potentiellement les moyens d’en produire en grande quantité. D’abord par l’extraction minière, mais pour une quantité limitée qui ne comblerait pas sur le long terme les besoins du pays. Le BRGM (Bureau de recherches géologiques et minières) a répertorié des territoires, notamment en Bretagne et en Auvergne, qui pourraient voir ouvrir ces mines. Bien que la profondeur à atteindre soit relativement faible pour extraire le lithium (entre 10 et 100 mètres), se pose la question des coûts pharaoniques nécessaires à son extraction. S’ajoutent à cela la question écologique et l’acceptabilité de ces projets, pour les populations locales et pour l’opinion publique. L’ouverture d’une mine touche directement un territoire de manière visible et nécessite des quantités d’eau importantes. [...]
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