Il y a une trentaine d’années, tout le monde ironisait sur les chaussettes rouges de Balladur. Il y a bientôt vingt ans, les gros rigolos du « Petit Journal » passaient des vidéos de François Fillon sur le perron de l’Élysée avec une bande-son de parade de cirque, parce que lui aussi portait des chaussettes cardinalices. Et puis, petit à petit, un genre de sartorialisme low-cost s’est installé jusque chez les bobos : les gros rigolos du « Petit Journal », devenu les gros rigolos de « Quotidien », ont mis des cravates en tricot et accueilli l’excellent Marc Beaugé au nombre de leurs chroniqueurs. Pourtant, parce que les gens qui débutent veulent souvent en faire trop, la mode des « dandys », ce mot désuet qui ne veut plus rien dire aujourd’hui, a produit des excès infâmes. Parmi les motifs d’exécution capitale nés de cette tendance, on peut citer pêle-mêle les cravates slim, les nœuds papillon en bois, les costumes de mariage bleu électrique en 14 ans, les chaussures cognac d’entrée de gamme, les baskets de cérémonie… mais surtout la délocalisation de la couleur vive. [...]
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