Les 20 et 27 juin, lors des élections régionales, deux Français sur trois ont marqué leur profond dégoût à l’égard de la classe politique. Un dégoût dont aucun des responsables de parti n’a pris acte. Pendant que Marine Le Pen houspille les abstentionnistes qui ont déserté sa boutique, le trio Bertrand-Pécresse-Wauquiez fanfaronne autour de la demi-molle offerte par le vote des retraités à l’occasion de ce scrutin censitaire. À gauche, on s’unit, on se retire. À droite, que l’on gagne ou que l’on perde, on se divise.
Dans ce contexte apocalyptique – une nation éclatée où les citoyens fuient les urnes – l’hypothèse de la candidature Zemmour apparaît paradoxalement comme une raison d’espérer. Et dans cette arène grotesque, imaginer le polémiste dans la course à l’Élysée ne semble plus si farfelu. Il y a quelques mois pourtant, personne n’aurait pu envisager que l’homme le plus désespéré de France, que le prophète de la désagrégation puisse se transformer en combattant, en réformateur, en meneur. [...]
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