Autrefois, dans l’âge glaciaire pré TNT, quand le programme qui nous plaisait était terminé et que ça passait sur l’interview de Jean Lecanuet, on fermait la téloche et on allait faire autre chose. De nos jours, avec ces bordels d’algorithmes, un gosse peut rester des heures sur Youtube ou TikTok. Pendu aux « influenceurs ». La bouche ouverte. Le regard niais. La peur au bide qu’il n’y ait plus assez de batterie.
Aujourd’hui, le seul fait de leur demander de couper le portable pour bouffer peut tourner à la crise d’hystérie. Accros ! Toute leur vie se résume à leur Iphone et leur compte Instagram. À leur niveau de batterie et à l’état du « réseau » quand ils arrivent chez Mémé. Avec nos conneries, nous avons réussi à réduire la vie de nos gamins à une petite boîte de 15 centimètres sur 8. Comme un cercueil numérique en avance. Tout leur être est dedans, mais il n’y a plus de vie intelligente.
Ils développent déjà des pathologies en lien avec leur addiction. Après l’amiante ou le covid, ce sera ça, vous verrez la grande affaire de santé publique !
Sans parler du fait que ces réseaux sociaux s’intéressent particulièrement à la sexualité de nos jeunes. Eeeeeh oui. Car il faut toujours mentionner son « orientation ». Passage obligatoire ! La pression sociale de l’air du temps les poussant toujours plus vers l’une des 50 nuances d’enculerie. Et de gouinerie. Pas être « normal », hétéro. Car être normal est quasiment un handicap. Comme une curiosité de la France d’avant. Celle conservée dans le vin rouge. En vérité, si nos gosses passent désormais leur temps sur leur portable, c’est bien qu’ils ont vu cela quelque part. Ils ont vu cela dans leur propre famille. Avec des parents qui postent ce qu’ils ont bouffé sur Facebook. Qui racontent leur vie dans une impudeur incroyable. Tous les amis de votre Samantha chérie de 12 ans savent qui était dans votre pieu hier soir ! « Le nouvel amoureux de maman ». Avant le prochain ! Dont la respectabilité se mesure en « likes ». Au départ, ces réseaux sociaux étaient destinés à ne partager des choses qu’avec nos vrais potes, nos proches mais notre égo ainsi que les algorithmes Instagram nous ont amenés à partager notre intimité avec la terre entière. Monique Durand, caissière au Super U de Clisson, a 3 000 amis répartis sur cinq continents. Et qui prennent régulièrement nouvelle de ses problèmes de couple avec Gérard. Passionnant ! Comme un aboutissement de la télé-réalité. [...]
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