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Éditorial d’Arthur de Watrigant : Programme d’été

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Publié le

3 juillet 2025

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« La Fête de la musique, héritage diabolique laissé par Jack Lang, nous le rappelle chaque premier jour d’été : tout est culture, donc plus rien ne l’est. » Éditorial du numéro 88.
© Quentin Verwaerde

C’est l’été, enfin. Le rosé pointe son nez et la mauresque se fait désirer, bref le temps est à la relâche. Mais même sous quarante degrés, les pieds dans l’eau, un fabo (vous chers lecteurs) reste digne. Déjà parce que nous ne sommes pas de gauche, mais aussi parce que si la France s’arrête de bosser, l’élégance ne supporte pas les RTT. Comme l’affirme très justement Mathieu Bock-Côté quelques pages plus loin, l’élégance est aussi une dissidence. La France s’affaisse, mais ne tombe pas. Et c’est grâce à vous, à votre élégance morale et vestimentaire. On appelle ça aussi la bataille culturelle. L’expression à la mode. Beaucoup en parlent mais peu la mènent en réalité, car pour manœuvrer il ne suffit pas d’user de la formule du haut d’une estrade ou dans un micro. Eugénie Bastié en revanche sait de quoi il s’agit. Tout comme Frédéric Beigbeder, dans un autre registre. Alors nous les avons fait converser. De littérature, de couple, de cinéma, de Tinder, de séduction, de cul et d’amour. En somme, de tout ce que la vague MeToo veut emporter.

On ne va pas feindre de découvrir aujourd’hui que Berlioz n’appartient pas à la même catégorie que le premier rappeur analphabète qui peine à faire rimer « pute » et « rut ».

L’été est là mais L’Inco ne chôme pas. Au contraire. Les apéros nous rendent créatifs. Vous remarquerez d’ailleurs quelques changements qui en annoncent de plus grands. L’heure est aux préparatifs. Pour commencer, nous dégainons la suite de notre collection consacrée à l’art d’être français, car vous le savez mieux que quiconque, les choses éternelles demeurent et doivent se célébrer, quitte à refiler une crise d’hémorroïdes aux gauchistes. Il paraît que Mélenchon veut rebaptiser la « langue française » en langue « créole ». « Champion mon frère ! », comme dirait Macron. Mais contrairement au président, le papouilleur des islamistes en chef connaît la puissance de notre culture. Il la sait inadaptable à ses bataillons de nouveaux électeurs, alors il veut la buter. De l’autre côté de la Méditerranée, une autre condamnation à mort a été prononcée. L’immonde pouvoir algérien a refilé cinq ans de plus à Boualem Sansal en deuxième instance. Une sentence pour lui faire payer sa résistance, sa liberté et son héroïsme. « C’est un procès contre la littérature », a affirmé de sa voix douce mais forte l’écrivain qui a choisi d’épouser la France. La riposte graduée du petit Barrot, trop occupé à lécher les babouches de Tebboune, attendra.

Lire aussi : Éditorial d’Arthur de Watrigant : La France mérite une bonne droite

La littérature, et la culture en général – grande oubliée des porte-parole autoproclamés de la bataille culturelle, ce qui est un peu baroque – se font sérieusement malmener et depuis fort longtemps. La Fête de la musique, héritage diabolique laissé par Jack Lang, nous le rappelle chaque premier jour d’été : tout est culture, donc plus rien ne l’est. Et on ne vous parle pas de la prochaine rentrée littéraire qui s’annonce bien naze, encore une fois. Eh merde, nous voici déclinistes alors qu’il fait beau, chaud et que les femmes sont en fleurs. On ne va pas feindre de découvrir aujourd’hui que Berlioz n’appartient pas à la même catégorie que le premier rappeur analphabète qui peine à faire rimer « pute » et « rut ». Tout est question de hiérarchie. Il faut remettre un peu d’ordre dans ce monde qui aplanit tout pour donner sa chance aux cons. Le beau n’a pas disparu tout comme l’audace et le panache. Charge à nous de vous les dévoiler.

C’est notre programme d’été.


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