Les résultats de ce scrutin ne sont guère surprenants. Le Parti des socialistes catalans (PSC), mené par l’ancien ministre de la Santé de Pedro Sánchez, Salvador Illa, arrive en tête avec 33 sièges et accroît son nombre total de bulletins (651 000). Le pari est réussi pour le président du gouvernement espagnol, lequel avait beaucoup misé sur Illa. Toutefois, l’idée même que les électeurs aient pu récompenser une gestion sanitaire aussi critiquable que celle du cabinet en place à Madrid laisse songeur… Le PSC est talonné de près par les deux principales formations indépendantistes, la Gauche républicaine de Catalogne (ERC – 602 000 voix, 33 sièges), emmenée par le président régional par intérim, Pere Aragonès ; et Ensemble pour la Catalogne (JxCat – 567 000 voix, 32 sièges).
En additionnant le résultat de l’ERC et de JxCat à celui de la Candidature d’Unité populaire (CUP), les sécessionnistes voient leur score s’accroître de quatre sièges (sur 135, NDLR) et conservent la majorité absolue avec 74 élus régionaux (il en faut au minimum 68). Notons que si la CUP, arrivée en cinquième position, gagne 5 sièges par rapport à 2017, elle bénéficie de la forte abstention puisqu’elle perd dans le même temps un peu plus de 3% de ses électeurs. Au cas où les formations indépendantistes parviendraient à s’entendre, la tête de liste de la CUP redeviendrait la « faiseuse de rois ». [...]
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