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L’esclandre provoquée par Emmanuel Macron à Jérusalem, à deux pas du lieu où Jacques Chirac commis la sienne, met en exergue que le président imite très régulièrement chacun de ses prédécesseurs.
Ah, quel acteur cet Emmanuel ! Le petit génie de la politique a toujours su amuser la galerie depuis qu’il est tout petit. Et s’il se savoure lui-même, les lèvres humides et les dents du bonheur en premier plan, on lui pardonne, il est tellement drôle et de bonne compagnie. La star de la classe a bien réussi à épouser sa maîtresse, alors… On se l’imagine assez facilement ce sale gosse que l’on n’arrive jamais à gronder tellement il a de l’esprit, tellement il est drôle. Macron président n’a pas changé. Il reste toujours ce petit garçon content de jouir de lui-même en public. La seule différence est qu’il a été formé en plus, formaté par l’ENA. Il y a pris goût. Il a compris qu’il suffisait d’être une éponge qui absorbe tout et régurgite au bon moment. Et si on veut être président, il faut faire le président, l’imiter, les imiter tous à tour de rôle.
One man show
Macron vient d’imiter Chirac à Jérusalem cette semaine. C’est le déclencheur de ce papier bien sûr. Même scène que Chirac, même circonstance, même accent français pour causer angliche, lui qui fut le premier président à si bien manier la langue de Shakespeare. Il a rejoué la scène comme un imitateur, sans la spontanéité, sans la sincérité, simplement pour montrer qu’il sait le faire, qu’il peut le faire. Chapeau l’artiste !
Macron imite de Gaulle bien sûr depuis le second tour de l’élection. C’était lui ou le chaos, sa personne se devait d’incarner la France face à la menace des extrêmes. Il l’imite en optant pour un ton grave qu’il empreinte pour parler les yeux dans les yeux aux Français. On a pourtant l’impression qu’il réprime un fou rire permanent et qu’il serait capable de nous dire : vous y avez cru ! Trop bon en de Gaulle, le Macron, trop bon le coup de l’union nationale possible avec la méthode du « en même temps ».
Macron imite Giscard depuis son entrée en campagne. Le jeune loup, faisant allégeance au libéralisme et au monde anglo-saxon, allait assembler sans cesse progrès et progressisme pour que le futur ne manque plus jamais d’avenir. Vous verrez qu’il ne tardera pas à s’inviter à dîner chez vous et à jouer de l’accordéon sur la place de votre village.
Macron imite très bien Mitterrand bien sûr, maître ès machiavélisme. Outre sa façon d’haranguer la foule avec hystérie en meeting, outre cette morgue à afficher qu’il est un homme de lettres, il sait aussi bien que son mentor diviser pour mieux régner. Il s’est associé aux socialistes pour mieux les faire disparaître comme le vieux l’avait fait avec les communistes. Il sait aussi jouer avec le Front National devenu Rassemblement pour se garantir une place sur le long terme.
Macron imite Sarko, mais en mieux que Sarko lui-même. Sarko apparaît désormais comme le brouillon de Macron. La coupole, c’est plus stylée que le Fouquet’s ! Et puis ce parler « vrai », cette volonté d’être accessible, cette manie de faire le pédagogue. « Et puis je vais vous dire… ». Sarko et Macron, tous deux savants flatteurs à coups de dialectique qui disent le contraire de ce qu’ils font, la main sur le cœur.
Macron imite même les presque présidents, celle qui ne le fut pas. Avec sa démocratie directe et ses débats citoyens où tous les non sachant sont autorisés à participer à la production de masse de bêtise, Macron fait du Ségolène Royal. C’est tellement pratique pour manipuler l’opinion. Et c’est tellement plaisant d’être en tournée quand on est un imitateur.
Le fake président
Le comique de l’Élysée ne propose pas que des imitations bien sûr, il a aussi son propre numéro. Il peut poser à l’Élysée avec des danseurs « tarlouzés » à moitié nus, il peut poser pour un selfie avec un beau musclé torse-nu qui fait un doigt à toute la France. Cela représente bien évidemment la cerise sur le gâteau de ce show permanent, la synthèse du message qu’il destine aux Français. C’est le doigt qui cache le président.
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Macron est finalement le parfait exemple de l’énarque premier de la classe. Il a tout ingurgité comme une éponge pour devenir une gare de triage pour plaire à tout le monde à tour de rôle. Il ne croit bien sûr à rien, c’est inutile puisqu’il est le meilleur d’entre nous. Macron, le fake président est en même temps de Gaulle, Giscard, Mitterrand, Chirac, Sarko et Ségolène. Rien qu’une caricature de président. C’est ainsi qu’il annule et remplace tous ceux qui l’ont précédé. C’est ainsi qu’il prend son pied. Quelle galerie amuse-t-il ? Animal froid, avez-vous une âme ?
Par Maximilien Friche
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